Litige
A votre avis, des trombones que j'ai trouvés dans ces états-là, ça compte ?
(catégorie : bien sûr que je révise, qu'est-ce que vous croyez ?)
Je crois que je n'arrive à me projeter que deux ou trois jours en avant ; les partiels démarrent vendredi, depuis hier je commence à le sentir. Sauf que les cours dispensés n'ont en principe pas été fait pour être avalés en 3 jours. Mon ordre de bataille est inexistant, je lis, je trie, je surligne, je réécris quelques lignes sur une feuille où je souligne les titres ; l'imprimante ne marche plus vraiment, or tout les cours sont par ronéos, donc sur mon ordi. De toute façon si j'arrive déjà à lire les polys c'est pas mal. Quelques Td enfin mis sur papier, quelques courses au supermarché, si quand même, je vois une victoire, pour un des rares jours dans l'année j'ai réussi à peu près à me plonger dans ce travail, à rester assise à mon bureau, à en oublier de prendre un goûter ou quelque chose dans le genre. Je passe devant le rayon des chocolat et je n'en ai pas envie. C'est une grande révélation. Depuis des jours que je ne marche plus qu'à ça, avec des petits pains au lait, à m'en rendre malade, à sentir mon estomac au bord de déborder, ma gorge sèche, qui voudrait se fermer en m'empêcher de faire passer des aliments, encore... je ne sais pas ce que je cherche avec ça. Mais aujourd'hui je n'ai pas acheté de tablette(s), je n'en ai pas piqué dans les réserves paternelles, j'ai "travaillé", presque. Bien sûr ce sont des étapes que j'aurai dû faire il y a plusieurs mois. Je vois que les cours datent de mars, de janvier, mais que faisais-je alors ? Rétrospectivement je me sentais incapable de lire ces cours, de les travailler, ça me gavait au sens propre peut-être. Je me sentais étouffée dans le temps qui passait, toute mon énergie à garder la tête dehors pour respirer. Je suis toujours étonnée par ces quelques jours qui précèdent les partiels, au moment où je sais qu'il y a urgence, et où je suis enfin capable de faire ce qui me paraît impossible quelques semaines avant. Alors que je me voyais grande travailleuse, lisant tous les bouquins conseillés, des heures de réflexion penchée sous la lampe, recoupant, comprenant jusqu'au fond les concepts, faisant émerger l'unité dans cette voie un peu batarde, au carrefour de plusieurs disciplines dont les intervenants ne se connaissent pas.
Mais il semble que non. Je ne suis capable de m'attabler des heures que dans les derniers jours avant la catastrophe.
"Sois naturelle" m'a toujours dit ma mère quand je me sentais gênée en société, dans mon comportement... Pas d'artifice donc, de travail sur l'apparence ou l'être. Alors pourquoi travaillerais-je ici ? Je suis allée en cours, j'ai compris. Ca suffit non ? Il faut rester naturel dans son savoir, l'intégrer, le faire décanter, ça prendra forme en son temps.
Je crois que c'est ce raisonnement que tiens mon cerveau/mon corps.
L'année dernière pourtant l'échec fut clair. Seulement 2 examens sur 8 sont passés.
Etat d'urgence. 6 d'un coup au rattrapage ! Mais que d'angoisse.
Et cette année quand même, je ne trouve toujours pas l'intérêt, l'énergie, le truc qui va m'y mettre.