Question - réponse
D’où vient le craquement de nos articulations et notamment des doigts. Est-ce dangereux pour les doigts des musiciens ?
Certains adolescents et jeunes adultes musiciens, pianistes notamment, ont parfois pris l’habitude de se faire craquer d’un mouvement de flexion rapide les articulations des doigts (les articulations métacarpo-phalangiennes). Il arrive que cela devienne une habitude et parfois même que le sujet trouve la manoeuvre et l’effet agréables.
Ces bruits sont issus de la cavité articulaire ou plutôt du liquide synovial sécrété par la capsule qui l’entoure et dans lequel sont dissous des gaz : oxygène, azote et, surtout dioxyde de carbone.
"Lorsqu’on étire ses articulations, la pression de la cavité articulaire baisse, forçant les gaz dissous à revenir à l’état gazeux". Le fameux "pop" correspond en fait à une balle de gaz. Ces craquements des phalanges ou des vertèbres sont sans danger, mais ils peuvent créer une dépendance. "Très innervée, la capsule synoviale contient de nombreux récepteurs à la douleur. Or le craquement procure une sensation de bien-être, d’où l’envie de le faire encore et encore" (2), souligne le Dr le Goux, rhumatologue. En cas de problèmes articulaires, se faire craquer est particulièrement déconseillé. Les doigts du pianiste ou du violoniste sont les parties corporelles les plus directement en contact avec l’instrument. De la précision du toucher, de la vélocité du mouvement, de leur force dépend en grande partie la qualité de la performance produite par le musicien en fonction de son niveau. Cet étirement rapide de ces articulations est déconseillé chez le musicien, elle ne peut chez le plus jeune qu’augmenter la laxité et créer un risque supplémentaire chez ces musiciens. C’est tout au contraire avec un grand soin, une grande attention que le musicien doit traiter ses doigts. Glenn Glould prenait de nombreuses précautions pour ses doigts ; avant un récital ou un enregistrement, il les plaçait dans une eau tiède. Il mettait des gants de cuir qui lui remontait jusqu’aux coudes.
"Rien de maniaque, affirmait-il. Certaines personnes me trouvent excentrique parce que je porte des gants en été, parce que je plonge mes mains dans l’eau chaude avant de jouer, ou parce que je mets des gants en caoutchouc pour nager… prendre soin de mes mains, cela relève du simple bon sens. Je porte des gants la plupart du temps parce que j’ai une circulation déficiente. C’est aussi pour cela que je les trempe dans l’eau chaude avant un concert. J’aimerais bien pouvoir aller nager sans rien, mais mes mains sont affectées pendant des jours ; je porte des gants de caoutchouc qui recouvrent entièrement mes bras. Cela me fait rire d’entendre les gens dire que je suis excentrique. Ils auraient dû me voir il y a seulement six ans, quand j’avais dix-sept ans. A l’époque, oui, j’étais un vrai personnage." [
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Sans recourir nécessairement à ces moyens préventifs qui peuvent paraître excessifs, chaque musicien doit porter une grande attention à ses mains. Il doit éviter les sports à risque pour les doigts, les jeux de balle par exemple, les activités qui peuvent les surutiliser : bricolage, sports par exemple. Le craquement des articulations doit être évité et surtout pas provoqué. Il s’agit là chez le musicien d’une mauvaise habitude que les parents et enseignants doivent expliquer aux enfants musiciens.
Pfff, j'en étais sûre qu'il allait dire que c'était pââs bien... M'en fous, na.
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