Jeudi 27 janvier 2011 à 1:00

Jamais réalisé que welcome c'est well-come.

Je sens bien que ça avance, c'est peut-être une des premières fois où je perçois les deux côtés de la crête et la différence entre - l'expérience peut-être ?
Il y a des choses qui se passent bien, j'ai l'impression de vivre ma vie, l'expression est étrange, et puis ça bouge dedans, et puis je me vois amusée prendre un recul nouveau ; non pas que je n'avais pas de recul mais il est d'un autre angle, certaines choses ne m'atteignent plus pareil, j'ai gagné du galon vis-à-vis de moi-même, je pense que c'est le déclencheur d'un regard extérieur différent.
En attendant reste l'impression d'être entre les deux rives, un peu flottante, ne sachant pas ce que je trouverai à l'appontage. Ce sera mieux certes, mais qui, comment, quoi.
Séance habituelle docteur-à-oreilles ratée ce mardi car proposition de job inopinée et j'ai besoin de sous ; et puis je les sortais de la panade.
Mais du coup des choses qui traînent, qui dataient déjà des semaines d'avant car même avec deux séances hebdomadaire je ne finissais pas, même juste le chapitre "événements", ça va vite en ce moment. Et la décompression se rêve encore violente, les moments "vide éthéré, sensation monde parallèle, flottement indécissime" durent parfois singulièrement longtemps.  
Et trop-plein mardi soir, trop-plein un peu ce soir, il faut que quelqu'un m'écoute. Si je tente de faire moi-même la séance par terre dans le noir de l'escalier ce n'est pas tout à fait pareil. Pas encore su si je voulais ma réserve tonitruante et mon silence remarquable. Mes horaires de coucher repartent à la poursuite de la nuit avancée.

Mardi 25 janvier 2011 à 0:45

J'ai repris un semblant de vie culturelle, en achetant d'un coup quatre places d'opéra, impressionnée lors d'un grand ménage d'hiver par le nombre de trucs que j'ai pu voir l'année dernière. Zou me suis-je dit, secouons-nous.
Quelques projets de théâtre aussi, et même de cinéma ! (ce qui est complètement incroyable)(bon ce n'est pas pour ça que j'y suis allée encore hein).

J'ai réintégré ma chambre sous les toits après cinq semaines passées à camper au milieu du salon, mes affaires en petits tas les plus propres possibles dans divers sacs dans divers coins de la pièce. Je suis remontée un samedi soir en me disant qu'à tous les coups la température allait rechuter dans les quelques jours.
Et puis j'ai voulu nettoyer, et ranger, et tout ranger, et bouger. Et j'ai tout bougé, absolument tout sauf une étagère à Cd que je ne voyais pas ou mettre d'autre, mais sinon tout, même le bureau qui était au même endroit depuis 12 ans qu'on est arrivés... Ca m'a presque donné l'impression d'avoir déménagé.
Et il fait 15°C mais c'est le prix de la chambre.
Le soir de cette "installation" mon ordinateur a même accepté de capter internet en étant posé sur le bureau mais ça n'a pas duré.

Je lis un peu plus aussi. Je ne crois pas avoir vraiment travaillé mais je vais en stage, c'est intéressant, ma directrice de mémoire m'a recontactée, me propose même une convention pour une gratification, bref, ça se met en marche, et on est déjà fin janvier, presque. Il va falloir bosser mais entourée de cette manière je suis motivée.

Je suis même allée vendredi aprem à une "leçon d'opéra" de JF Zygel au Châtelet, dans ma fringale musicale. Le Barbier de Séville, que je connais déjà correctement mais bon, c'est toujours intéressant. Je n'avais pas de billet encore mais à peine arrivée un monsieur m'en propose un au premier balcon à 5 euros (place n°1 !). Hop.
Je ne peux pas m'empêcher de comparer un peu les chanteurs à la (très très) bonne version que j'ai en dvd. Et puis je me laisse emporter par les explications, les mini-mises en scène qu'ils ont imaginées pour expliquer tel ou tel air, les quelques blagues de portable ou de guitare. Ca faisait bien longtemps. Je m'étais un peu agacée contre le public, mes voisins de derrière qui parlent trop fort en arrivant, les non-habitués qui ne trouvent pas leur place parce que non, 4 n'est pas entre 3 et 5, pairs et impairs sont séparés voyons, le monsieur derrière moi avec un syndrome des jambes sans repos dirait-on...
Et puis ça s'est relâché un peu, s'absorber dans ce qui vous est proposé et laisser les autres vivre.

J'avais un concert la semaine dernière qui s'est finalement bien passé, j'étais plus en voix le soir S qu'à la générale, ce qui est toujours mieux que l'inverse, j'ai suivi un groupe que je fréquente peu pour un dernier verre, c'était bien sympa, on a chanté comme toujours, à tue-tête dans le bar, les Catulli Carmina. J'ai gardé un visage pour mes rêves de la semaine, et il faut encore une fois que je me calme de l'intérieur, et je sens alors combien j'ai imaginé, et ça m'effraie encore.

Un peu impressionnée aussi, entre les billets d'opéra ou simili, les Cd soldés certes, les chausses bariolées et les envies de bouffe, par tout ce que j'achète soudainement. Une impression de vouloir claquer du fric, alors même que je suis ricrac parce que la lmde n'a rien remboursé depuis des semaines, et que le docteur-à-oreilles, lui, encaisse à chaque fois. Mais j'ai une envie de m'acheter des fringues qui est impressionnante, j'ai même fait des plis aux pages qui m'intéressaient dans le catalogue de la redoute (déjà j'ai ce catalogue, c'est complètement dingue). Voilà bien quelque chose que je crois n'avoir jamais faite, j'ai même quelques envies de chaussures sous cape (les envies), on verra ce que je fais.
Et puis autre chose tiens, ahah, on verra pour ça aussi, ça progresse.

Une envie de petit voyage aussi pour ma semaine de vacances de février, alors qu'encore une fois je ne sais pas où en sont mes finances... Barouder un peu, seule, pour aller voir deux ou trois lacs qui me font envie.

Je suis venue par réflexe, j'étais assez détachée d'eux, je suis restée sur mes sujets "graves" du moment, je n'ai pas compris ce qu'il y avait de drôle. 
Ca faisait longtemps que je n'avais pas regriffé.

Samedi 8 janvier 2011 à 20:30

Nous sommes encore début janvier, au tout début de l'année, le huitième jour.

Discussion avec un tiers qui fait ressortir la dernière hypothèse, celle qui ne me va pas du tout, mais qui expliquerait bien le "la question ne se pose pas comme ça". Pincement au coeur sur le coup. J'ai trop rêvé cette semaine encore, en sommeil et en éveil, beaucoup trop j'en suis presque horrifiée, comment est-ce que j'ose encore me laisser aller comme ça, c'est pourtant si dangereux. Bien plus, bien pire qu'un pincement au coeur finalement, un nouvel effondrement, et rien pour me rattraper.

J'avais complètement oublié le Paris-Carnet en sortant de la répet mercredi, et puis j'avais rendez-vous le lendemain à 8h30, ça ne me disait rien de sortir, mais je n'aurais pas dû aller voir les photos. C'est vrai alors, je voudrais empêcher les autres de vivre. Pas sans moi, attendez-moi, et encore tout ce qu'ils ont et que je n'ai pas.

Pitié mais pitié, juste un gars avec une gueule d'hypothétique pour m'enlacer doucement tendrement, 30 secondes dans ma vie je ne vous ferai plus chier après c'est promis, mais je vous en supplie laissez-moi ça quelques instants, ses bras tout autour de moi et son visage penché sur ma joue. 

Les autres ne me touchez pas, n'approchez pas, n'essayez pas, les boulons sautent, à force de me griffer je finirai un jour mes ongles sur une autre peau que la mienne, sauvagement, haineusement.

Pourquoi ce n'est pas possible
Pourquoi c'est aussi douloureux

S'il-vous-plaît juste une fois
J'ai la mâchoire complètement crispée, la nuque les épaules, et les chevilles aussi, jusqu'aux orteils, je ne veux pas manger laissez-moi, non je ne sais pas quelle est la solution.

Tout ce bordel parce que j'essaye depuis 3 jours de faire sans les bonbons qu'on te donne quand on trouve que tu pleures trop. Reste dans la norme, tiens, prend ça, ça va te remettre dans le droit chemin.

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