Être stressée comme tout par des tests futurs pour un futur boulot. Angoissée par une démarche que je repousse depuis des semaines parce qu'elle m'angoisse mais c'est un cercle vicieux mais j'ai peur que de s'y lancer génère encore plus de bazar, d'incompréhension, de paperasse, de problèmes. Etre furieuse parce que l'ordinateur est de nouveau à genoux, très probablement parce que je n'ai pas installé d'anti-virus depuis 5 semaines que le disque dur a été changé,  S'y prendre trop tard, l'ordi rame à un niveau défiant toute concurrence. Râler contre ma soeur qui propose des solutions tout en se désintéressant de la question - en même temps c'est pas ses affaires effectivement, mais je suis fâchée contre elle, énervée contre l'ordi, contre moi, soupçonneuse que les gars qui ont changé le disque dur n'aient pas tout vérifié et négligé la vraie cause du premier bug. Et les tests pour le futur boulot doivent se faire par internet. Sur un ordi qui fonctionne évidemment. Double-stress.
M'être fait mal aux lombaires en n'ayant toujours pas réussi à placer mon bassin correctement pendant les 5000 mètres d'ergo cet après-midi.
Etre ulcérée par le livret de La Favorite de Donizetti. Sérieux, mais SERIEUX quoi merde les mecs à un moment vous ferez des livrets pas misogynes, pas machistes, pas niais, pas stupides, pas dégoulinants, pas indulgents envers vous-même et durs envers les autres. Berk. Je suis enfantine moi, j'ai besoin d'apprécier l'histoire pour apprécier l'oeuvre, de même en littérature... A moins que le style, et à l'opéra les interprètes soient très très très bons très hauts très au-dessus pour transcender le schmilblick.
Ce n'était pas le cas ce soir. Plouf. Bof.
Ca m'a paru banal. Je suis sûrement trop dure voire complètement déplacée pour oser faire un tel commentaire. Je veux bien reconnaître le travail des interprètes, chanteurs et musiciens et puis tout le reste, mais pfff. 
Sérieux, trouvez-moi un livret où c'est la fille qui dit : oui je t'ai dit que je t'aimais par-dessus tout mais j'ai appris que tu avais fait un truc con dans ta vie/eu une copine avant moi, du coup va te faire voir, en fait, je veux plus passer ma vie avec toi.
Et puis je regrette un peu mais quand  même, ah j'ai des affres tiens, ouille c'est dur la vie faut que je trouve une autre raison de vivre, mmmh, tiens ça, et puis je me pose un peu des questions, et puis quand l'autre reviens se traîner à mes pieds oh finalement j'ai été un peu rude, je veux bien passer ma vie avec toi, oh ben t'es en train de mourir parce que tu t'es tué parce que je t'ai jeté comme une vieille chaussette. Oh la vie est trop dure avec moi.
Enfin bref. Ca m'a pas tellement plu. Je me suis même dit que j'aurais mieux fait de rester réparer mon ordi à la maison. Et en plus en partant trop vite j'ai oublié mon bouquin sous ma chaise. Bordel.
Et en passant sur twitter en fin de soirée je me vois délestée d'un follower. Lequel me demandé-je ? Ah tiens, lui, classe, genre : celle-là, c'est fait, zou, je vire.
Il a pas tort, c'est fait.

L'impression que je suis en train de perdre mon année. Que j'ai déjà perdu mon année.

Elle me manque trop.

Et il y en a une autre à qui me restent des réflexes de vouloir parler, et puis non, de toute façon on ne se croise plus.