Vendredi 17 septembre 2010 à 0:54

J'ai commencé plein de rangements dans ma chambre, acheté même pour les anciens cours d'ortho dont les piles n'avaient pas bougé depuis un an des classeurs et des pochettes, j'ai jeté des fascicules, des brochures, je tente de trier aussi des documents dans l'ordinateur, et puis je commence à taper dans d'autres choses.
Comme par exemple ce pot de vernis à ongles qui traîne sur une étagère. Vérifions. Sec, complètement pâteux, inutilisable.
Pfff vraiment, ça vaut rien, alors que je m'en suis servi la dernière fois il y a à peine euh, voyons euh, deux ans et demi quoi.
Pour la soirée du 31 décembre 2007, absolument, j'avais poussé la perfection jusqu'à me faire les ongles, rouge foncé, ça rendait très bien.
Comme ça m'arrive à peu près tous les trois ans, j'avais voulu faire durer cette petite touche colorée, quitte à repasser discrètement sur les écailles. Et je me souviens que cet effort de féminitude n'était pas passé inaperçu.

Au Paris-Carnet de
janvier 2008 déjà, ça l'avait tellement marqué que Palpatine en avait discrètement parlé dans son compte-rendu. Mais on sait bien qu'il a le souci du détail.

Quelques jours plus tard en baby-sitting, Augustin, huit mois, est à plat ventre en turbulette sur le tapis du salon. Il se soulève sur les bras et regarde avec intérêt la main que j'agite devant lui, ainsi font font font. Il tend le bras pour attraper ces doigts qui gigotent, les regarder de plus près, il s'arrête sur la couche rouge et lisse de l'ongle, en porte un à la bouche et tente de mordre dedans pour voir un peu.

Un mardi matin de ce début janvier, dans le service de neuro-gériatrie où je suis en stage, je suis devant Mme D. Elle a 90 ans, une aphasie de Broca carabinée, elle ne peut donc rien dire, on essaye d'évaluer ce qu'elle peut comprendre, elle a une dissociation automatico-volontaire, une hémiplégie droite, elle n'a pas l'air très bien installée dans son fauteuil, elle a sûrement mal partout, la bouche sèche, et je dois absolument essayer de commencer à lui faire (re)produire des sons, première étape de mon boulot. Alors on compte, enfin je compte, j'ai la voix encourageante, je sens qu'elle veut bien s'appliquer mais qu'elle doute franchement du résultat, moi je veux y croire, je lui prends la main pour marteler les chiffres. Et alors je sens qu'elle détourne son regard de mon visage, elle retourne délicatement ma main, ouvre les doigts et dégage mes ongles qui étaient cachés dans sa paume, avec une ombre de sourire.

Samedi 10 janvier 2009 à 20:28

 
Comme dit Incompréhensions, c'était un Paris Carnet pour les intimes. Un petit PC. Un PC cocon, tout doux, en petit comité pour commencer doucement l'année et échanger tout plein de sourires.
J'ai vu Gilda, Kozlika qui m'a fait la bise avec les mains, Nim enfin, fin du suspense du "à quoi il ressemble avec les cheveux courts (!?)", et ben il est très bien Nim, voilà. Et Goon, et Alecska, et Melle Moi avec d'autant plus de bonheur qu'elle avait fait planer un petit suspense sur sa venue (elle était encore alors d'humeur cochon peut-être). Je me suis calée avec eux au fond près de la cuisine, et on a mangé un peu en décalé. De l'autre côté Aggelos et Kerdekel, et plus devant Oh!91 avec qui j'avais un trafic de place d'opéra en cours, et qui est venu se renseigner un peu plus avant sur comment-ça-se-passe-vraiment-cette-affaire-de-queue-avec-les-fous-à-Bastille. Alors j'ai raconté un peu. En attendant Lady Macbeth de Mzensk, de Chostakovitch, l'opéra en question cette fois-ci.
J'ai découvert aussi qu'il y a des gens qui lisent mes billets en entier, même quand ils sont (trop) longs et qu'ils parlent d'amitié terminée. Le sujet est un peu resté, et on a un peu déprimé Nim, peut-être. Incompréhensions a trouvé du réconfort, et puis on a ri quand même avec le fictionnaire d'Alain Finkielkraut. Alors j'ai proposé un crumble aux pommes à Nim pour le remonter, et ça a dû marcher parce qu'il était vraiment très (très) bon. D'autant qu'avec la nouvelle année le menu a changé, il va falloir tout essayer de nouveau ! Et ça commence bien.

C'était doux et agréable, c'était chaud et réconfortant. Merci les amis :o)


Jeudi 4 septembre 2008 à 19:57

  Voilà, là maintenant on peut dire que l'année est lancée.
Ca va mieux quand on a revu les gens, qu'on se dit qu'ils sont aussi partis en vacances (pour certains) et revenus (pour les mêmes à priori), qu'ils sont venus hier soir pasque ça leur faisait plaisir, et qu'on a essayé de partager un enthousiasme mâtiné de craintes diverses pour l'année qui commence.

J'ai fait la bise à tous plein de gens avec qui je n'ai pas discuté, mais c'était sympa quand même :o) Koz, Chondre, Gilda, Traou, Aggelos...
Et puis avec Incompréhensions et sa cousine Camille, on a réussi - exploit - à se trouver une table et des chaises. On s'est raconté des choses méchantes sur nos maîtres de stage/mémoire tout ça, on a accueilli Alex (?), puis Thomas, fait coucou à Goon par la fenêtre, retenu Marloute en la complimentant sur sa robe rouge, commandé des Delirium Tremens et des 1/2pêche tout ça...
Après comme on voulait manger et qu'on voyait bien qu'il allait falloir que l'un soulève son assiette pour que l'autre puisse la poser on a eu une idée stratégique terrible et on a annexé une table abandonnée, bien cachée derrière le piano.
Là Marloute et Goon ont commandé un apéro cannelle-caramel pasqu'ils trouvaient que leur bière et le rouge de Thomas c'était pas suffisant. Bon on les a un peu aidés du coup pour pas que ça leur fasse trop.

Après je me suis perdue entre deux conversations, mais ça a surtout parlé écologie. Et j'ai compris qu'en fait Goon veut surtout nous démoraliser sur son blog en mettant des textes traumatisants sur de belles photos, mais qu'il a quand même décidé d'emmener Melle à Nouillorque pour ses 25 ans ; c'est là que Marloute a dit qu'elle aussi pour les 30 ans de Monsieur, et on a su plus tard que Kerlu aussi, mais 18 mois et pour travailler, et pas tout à fait NYC.
On a vu Mel'O'Dye aussi, mais je sais plus bien quand. Et Labosonic je crois bien, où on a convenu que les JO ça permet à chaque fois d'apprendre les règles de sports qu'on réoublie à chaque fois, genre l'escrime.
Il y a encore eu un grand moment d'écologie avec Frsic et Goon (et moi mais surtout je finissais le chesseburger d'Incompréhensions, pasque j'avais pris que des petits trucs chèvre-coulis de fruits rouge et j'avais encore faim)(et c'est effectivement crès bon ce cheeseburger).
Donc on a parlé de comment vivre en autarcie, de la culture du chanvre, des abeilles et des pesticides, des frigos des aspirateurs et des déchets, de ne pas prendre l'avion et de la viande rouge - là j'ai pas compris - et ça a fini sur les cours comparés du prix du baril de pétrole et du prix à la pompe - et là non plus j'ai pas su comment on en était là.

C'est là en me levant que j'ai réalisé que j'avais bu quand même.
Du coup j'ai essayé d'avancer les mots-fléchés de DirectSoir, et malgré un petit macaron offert par Kerdekel, si j'ai pas Nim j'y arrive pas. Et Thomas non plus, ni même Kerlu dont le bruit courait qu'il viendrait et qui est arrivé vers 23h pasqu'il avait dû boire 5 bières pour se donner le courage de venir.

On a rejoint Goon à qui j'ai expliqué l'injuste différence des loyers entre Paris (pour moi) et Berlin (pour ma soeur ggrrrblmbl). C'est vers là que Kerlu s'est dit qu'il quittait son studio et que peut-être je le trouverais bien. Donc on a soigneusement expliqué à Thomas qu'il faudrait que le prochain VRB se fasse vers Jussieu mais il a l'air de dédaigner son rôle que c'en est une honte...
Et puis on s'est dit qu'on allait partir, enfin Kerlu d'abord mais on a voulu en profiter, ce qui lui a fait perdre un bon quart d'heure.
Devant le métro Thomas m'a encore réclamé des bises, et Kerlu s'est permis d'émettre des doutes sur leur qualité, ce qui lui a valu un coup de sac - des fois on vous offre l'opportunité de frapper les gens d'un coup de sac, il est important d'apprendre à reconnaître ses occasions et à ne pas les laisser passer, ça fait toujours un bien fou. Merci Kerlu.

Direction Nation avec Goon et Monsieur KA, qui nous a parlé roller, enfin expo roller à l'Hôtel de Ville, et s'affirmait curieux des rumeurs juridiquement correctes sur Amy Winehouse que pouvait bien répandre Maître Eolas sur son bloug...


See you :o) 

Jeudi 5 juin 2008 à 16:58

Eviter, essayer à tout prix d'éviter le gros trou, la chute post-exam.
Remarquez vu la quantité de travail (non) fournie par ma pomme, je tomberai pas de trop haut ; mais quand même, ça peut être dangereux.

Alors sieste. Et Paris-Carnet.
Paris-Carnet où je connaissais relativement peu de monde, je me suis donc un peu accrochée à Nim (qui ne m'en voudra pas j'espère, d'ailleurs je lui ai fourni de quoi s'occuper : on a joué aux autistes de service en faisant des mots croisés au bout d'une table dont l'autre bout conversait animément).
J'ai essayé d'intégrer les petits nouveaux, j'ai fait la bise à Kozlika, parlé opéra en disant qu'on en reparlerait après avec Traou, regretté que le jungle speed ne se fasse finalement pas. Et puis surtout écouté admirativement Mitternacht et Aggelos partir dans les hautes sphères de la philosophie et de la littérature, avant de réatterir aux environs des chevaliers du zodiaque, bon, mais ça c'est Nim aussi.
Et comme d'habitude je prends le fromage blanc en dessert et m'arrange pour me trouver en face de quelqu'un qui aurait (parfois sur ma suggestion, il faut tout faire soi-même c'est terrible) commandé un moelleux au chocolat. Du coup je l'aide vous comprenez.

Ce soir donc opéra (Les Capulets et les Montaigus de Bellini), demain Strasbourg, accompagner une amie à un oral d'école de com, puis piano, aviron, stage, baby-sitting. Ca va se maintenir en fait.

Mais moi je voudrais plutôt partir. Partir où l'herbe est grasse, où les paquerettes se ferment le soir pour se rouvrir le matin, se gaver de couleurs avec le bleu doux du ciel et celui vif de la table de ping-pong, les verts des arbres, des bosquets, des muriers, de la vigne vierge, le bleu-vert des sapins, les taches violettes dans la glycine, les tuiles oranges et le soleil comme le visage d'une mère.


Et fuir Paris, son ciel gris qui fait semblant d'être bleu.


*

Lundi 5 mai 2008 à 23:43

Ordoncques il se trouve que mon billet 40 s'était trouvé fini par un suspense insoutenable concernant le VRB qui suivait, celui du mois d'avril où l'on ne se découvre pas d'un fil.

C'est moi qui suis arrivée en toute première et ait donc choisi un emplacement stratégique pour surveiller les entrées dans le restaurant le Pavillon Baltard.
J'ai commandé un kir et j'ai même eu des olives en prime, et ça m'a un peu réconciliée avec le kir pasque la veille, au sortir du concert (duquel j'ai eu l'honneur de vous parler dedans le même billet 40 que précédemment), et ben j'avais pris un kir aussi mais en extra j'avais eu des fourmis dedans - plutôt noyées que nageant d'ailleurs. Bof. D'ailleurs mon éducation étant ce qu'elle est j'ai déjà immédiatement oublié le nom du resto.
Donc là le kir était très bien, et c'est Nim qui est arrivé après pour m'aider sur les mots croisés de Direct Soir pasque des fois j'y arrive pas - mais lui il est très fort. A alors commencé l'énigme de savoir quel pouvait bien être le lien entre le Pavillon Baltard et la "nouvelle star", parce qu'à ses dires, quand on est sélectionné pour être une nouvelle star, et ben on vous donne rendez-vous au pavillon baltard...

Et puis y'a Nanou qui est arrivée, suivie de près par Crooke-sa-coupine de Lyon (qui allait donc à Brest, vous me suivez), et juste avant peut-être, Kerlu et tous ses cheveux en bataille, à qui j'ai proposé une olive de ma prime (Kerlu, pas ses cheveux), et il a voulu manger le pic avec... des goûts et des couleurs, hein...

A ce moment on a dû récupérer Thomas et on s'est installés à une table de 8 (ça a eu son importance : 8 ou 10 ?), avec les menus pour attendre Goon.
Goon qui fut foudroyé de regards à son arrivée pasque c'est lui qui avait proposé le lieu et la frange estudiantine/non friquée de l'assistance trouvait qu'il y allait tranquille, avec son menu à 25 euros. Mais tout absorbé par sa nouvelle acquisition qui était d'ailleurs la cause de son retard à ce qu'il dit, il n'a rien vu et s'est immédiatement absorbé dans la contemplation du gadget (des écouteurs) avec Nim je crois bien.
On a fini par réussir à choisir, Thomas s'est occupé du vin, toujours, ce qui lui a valu d'être qualifié de plus vieux ou plus sage, ou pauvre martyr, et on s'est dit que sûrement ça ne lui déplaisait pas puisqu'il revenait.
On a parlé d'Artefact aussi, qui a eu de nouveaux examens parce que tout d'un coup on n'était pas sûr que c'était bien une sclérose en plaques, tout ça ; ce qui me permet de ressortir de mes cours de neurologie des renseignements sur les diverses évolutions possibles de la maladie :

Et on ne peut pas savoir à l'avance bien sûr. Bref c'est pas la teuf.

Sinon j'étais assise en face de Kerlu ce qui fut très pratique pasqu'on a pu procéder à des échanges de plats, ce qui permet de goûter au dessert que vous n'avez pas pu prendre pour prendre celui que vous avez pris, voyez ?
Avant le dessert on s'est abîmés un moment dans les prénoms et les photos. Je peux donc révéler que Goon à un second prénom très breton qui lui a bien servi pendant ses journées d'intégration, que Nanou ne se sens pas trop dans son prénom, que Kerlu n'a qu'un prénom et qu'il ne sait pas celui de Goon - en cherchant il a proposé Georges mais je vous gagne du temps : ce n'est pas ça.
Puis on a dû laisser les deux bretons (Crooke et Kerlu) s'abîmer dans des souvenirs de la rue de Siam - vous avez déjà vu 2 brestois se jauger/juger mutuellement en fonction des adresses de leurs grands-mères respectives ? C'est assez fun.
Et on est passé aux photos de carte d'identité, de permis etc... Sur lesquelles on a donc pu voir Nim avec les cheveux courts, Thomas avec les cheveux longs (mdr), Kerlu à  9 ans 1/2 (euh non 15 je crois), moi-même en vraie jeune fille de bonne famille (vous en doutiez ?) et autres réjouissances.

Et puis bon donc, surtout, incapable que j'étais de réciter à Thomas un pauvre poème, je lui ai promis de le copier ici :  
                      
La pénitence est douce
                                                 L.Vilbert
                      
PAILLARDISE ECCLESIASTIQUE

Rosette, agenouillée au confessionnal,
Murmure : "Mon bon père, à vous, je m'en accuse :
J'ai trompé mon mari - Ma fille c'est très mal,
Dit le prêtre... Et... combien de fois ?" Rose, confuse,

Se trouble, balbutie, hésite... enfin répond :
Neuf fois ! - Hum ! Depuis quand ?" fait le prêtre.
   Alors Rose :
"Depuis hier soir !" Et, sous le nuage blond,
De ses cheveux d'or fin, Rose devient plus rose.

"Neuf fois depuis hier ! répond le bon curé...
Je ne puis, d'un pêché de pareille importance,
Vous absoudre aujourd'hui, sans avoir référé
A l'évêché qui fixera la pénitence !

Revenez dans huit jours." L'évêché décréta
Qu'ayant fauté neuf fois, Rose, aurait, pour sa peine,
A dire cinq Ave. Rose s'en acquitta
Et fut absoute... Mais au bout d'une semaine,

Au sacré tribunal, avec un air marri,
La voici qui revient s'accuser d'inconstance,
DIsant : "Sept fois, encor, j'ai trompé mon mari :
Mon père, indiquez-moi quelle est ma pénitence",

Et lui, sur le tarif de l'absolution
Dernière, s'efforçant de se baser, calcule :
"Pour neuf fois, cinq Ave... D'une proportion,
Je dois donc, pour sept fois, établir la formule :

Cinq est à neuf comme X à sept... d'où je conclus
Qu'il faut... Ah ! C'est vraiment trop compliqué, ma chère...
Faites votre mari cocu deux fois de plus.
Et dites cinq Ave comme la fois dernière."
 


PS : pour la nouvelle star, en fait, ne vous trompez pas ! : vous avez rendez-vous au réel Pavillon Baltard construit pour le marché de gros de Paris, les Halles quoi, et le seul conservé se trouve aujourd'hui... à Nogent-sur-Marne ! Et c'est dans ce pavillon qu'a lieu je ne sais pas quoi avec la télé. Voilà, suffisait de demander :o)

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