Dimanche 6 septembre 2015 à 22:20

J'aime bien prendre des photos. De temps en temps elles sont un peu penchées, un peu de traviole, de guingois, les couleurs sont pas terribles.
En général je sais cadrer, donc il peut y en avoir de bonnes.
J'utilise un "vieil" appareil, numérique, prêté par un copain il y a des années, dont je n'ai jamais bidouillé les réglages.

Mais surtout c'est les thèmes. 

Je prends très peu de photos de visages, de gens, même de foules ou d'inconnus.
Beaucoup de paysages, vides d'humains le plus possible, les maisons sont autorisées.

Et puis des espèces de "natures mortes" (cette expression m'a longtemps terrifiée, j'exagère à peine, je préfère largement l'anglais "still life").

J'aime les matières, les contrastes de matières, les détails, le petites choses, les briques, les arbres nus ou morts, les bouts de plantes qui jaillissent des murs, les serrures rouillées sur les vieux portails, les rivets de consolidation sur un mur de pierre fendu.

J'ai fini par remarquer ça et j'ai enfin décidé de m'y laisser aller quand ça me prenait.

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Saint-Vidal, Haute-Loire, le portail entre le village et la cour du château.


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Celle-ci et les suivantes viennent des jardins de Strokestown Park, County Roscommon, en Irlande
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Sur le port de Killala, County Mayo, Irlande. Très Tristan & Iseult.

Mercredi 4 juillet 2012 à 0:19


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Ce soir on est déjà quatre dans la maison, et un autre qui fait les allers-retours.
Ca sent les vacances, celles que j'ai toujours passées ici, toute ma vie, ça sent l'enfance et le fond des âges. Et puis la prise de conscience du temps passé, des progrès, de nous qui avons grandi.

Ecouter ma tante donner quelques mètres derrière moi de nos nouvelles à un ami.

Regarder, alignés tous les trois, un livre dans les mains et nous dans des fauteuils profonds, un lever de lune sur les montagnes.

***

J'ai songé il y a quelques temps que je résistais à la frustration, mais pas à la déception. Et maintenant je cherche la différence entre les deux.

Jeudi 1er mars 2012 à 23:08

J'adore cette interprétation de la cueillette de la fameuse pomme/grenade/fruit de la connaissance/divin/interdit de la Genèse.

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(je suis absolument désolée de vous imposer une telle "qualité" de photo. Je ne sais pas du tout comment on corrige ces choses-là mais je suis preneuse de conseils).

Voilà. Adam portant bien haut Eve qui tend le bras bien loin pour attraper l'objet du délit et de la convoitise. Et lui surveillant les alentours pour vérifier que personne ne vient.
Cette fresque se trouve à la Sorbonne, dans l'amphithéâtre de gestion, côté rue Cujas. J'avoue que je n'ai pas fait attention à la signature. J'ai dû essayer de la chercher sans trop la trouver...

Je promets de me remettre à raconter des plusse fun sur ce blog, bientôt. :o)

 

Dimanche 6 février 2011 à 0:28

Je me remets à trouver des trombones, ça me rassure, plus grand chose en décembre, je me sentais perdue.

Et hier, je ne sais déjà plus où, le plus beau - ou le plus original - trombone que j'ai jamais trouvé... (que j'aie ?)

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Je me demande si je pourrai mettre des trombones quand ce sera bien cicatrisé, m'étonnerait, snif.

Dimanche 24 janvier 2010 à 19:32

J'ai l'impression d'avoir maigri de partout. J'ai des problèmes de taille de pantalon depuis septembre déjà, j'avais attribué ça au stress de la fin août qui m'aurait un peu vidée, et puis aussi au fait que n'ayant jamais été une fashion victim, voire même plutôt l'inverse, un choix adapté de coupe de pantalon n'a jamais fait partie de mes compétences - je commencerais peut-être juste à m'y connaître un peu mieux. Ou alors c'est le froid ?
Notre balance déconne un peu, je ne peux donc pas tellement m'y fier, mais c'est vrai quelle me donne des poids inférieurs à ceux de l'année passée. 
Et puis je commence à le sentir sous la main. L'impression d'avoir maigri des épaules, de la taille, du visage. Mes doigts appuyés essaient d'évaluer une différence, si on sentait les os avant, exploration de ce corps auquel je m'habitue. Je voudrais savoir le reconnaître. J'essaie de m'en faire une idée, de savoir comment il est fait. Je me fixe dans la glace pour essayer de voir si le dessin des joues n'aurait pas changé. Mais c'est bien difficile, je n'ai pas une idée très précise de ce à quoi ressemble mon visage, j'ai toujours eu l'impression qu'il se modifiait considérablement selon que j'ai les cheveux lâchés ou attachés, et selon l'attache. Mon profil m'est inhabituel et bizarre aussi. J'ai réalisé un jour qu'il n'y avait aucune photo de moi ni même aucune où j'apparaissais sur la vingtaine que j'ai patafixée au mur. Je suis souvent perplexe en me voyant en photo et me reconnais parfois difficilement, sourcils froncés et mine dubitative face à un visage qui me semble familier. Grâce ou à cause des zaffreux photoblogueurs qui sévissent au Paris Carnet il existe maintenant quelques portraits de ma pomme. Je me suis forcée à développer plusieurs photos de ou avec moi et à les afficher. Pour supporter de m'avoir sous les yeux. Apprendre à me reconnaître voire à me connaître de visu.
En fait je me sens beaucoup plus représentée par mon nom. J'ai gardé et épinglé plusieurs libellés d'adresse, étiquettes de conférences ou autre document avec mon nom d'écrit. J'ai un prénom et un nom chacun assez rare ou original pour m'identifier et me représenter moi. Ces bouts de papier de toutes origines, manuscrits ou dactylographiés, par moi-même ou par d'autres, sont mes photos de moi. Mes exemplaires de photomaton.
Lorsqu'en début d'année la fac réclamait n+1 enveloppes timbrées à mon nom et adresse, je m'appliquais à faire n+1 écritures bien différentes, même stylo, même suite de lettres et de chiffres, mais 4 ou 5 représentations distinctes, et du coup des impressions variées de ces lignes qui sont un peu de mon identité.
Finalement j'utilise là une autre de mes caractéristiques physiques. J'ai toujours trouvé mon écriture, au sens de geste graphique, à peu près aussi changeante que mon visage me le semble en fonction des coiffures et des éclairages. On m'a dit de temps en temps qu'on aimait bien mon écriture ou que je l'avais jolie, et ça m'a fait plaisir, mais enfin en général c'est des fois où je me suis appliquée...
J'aime bien en observer les changements. En fonction du stylo, du papier, de son épaisseur et de ce sur quoi il est posé, de comment je suis assise par rapport à la feuille. Mon état de gauchère en écriture ne facilite pas la régularité du mouvement, les années m'ayant vue développer diverses techniques d'adaptation, dont le "penchage de feuille" (pour copier au partiel asseyez-vous à ma droite), que je n'utilise pas à chaque fois au même degré. Pour cette même raison je n'ai jamais tenté la calligraphie - peut-être devrais-je essayer l'arabe - et je peux écrire des pattes de mouches irrégulières version cochon certains jours.
Enfin pour le moment je me reconnais mieux quand je vois mon nom et prénom écrits de ma main que dans un visage qui me fait dire je l'ai déjà vu quelque part, mais où ?


Vous pouvez disposer. Nous traiterons la voix et la démarche dans l'identité la semaine prochaine. N'oubliez pas de relire vos notes.
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