Mardi 19 octobre 2010 à 23:52

Bon, pasque j'en ai déjà croisé pas mal. De différentes couleurs, tailles, matières, je prends tout, je les reconnais en un éclair, parfois incroyablement, trop loin, trop caché, sous une feuille (sisi), dans les endroits les plus improbables, quand j'ai traversé une rue en diagonale, à peine dans mon champ de vision. Tordus, ouverts, retournés, déformés, j'ai l'oeil.

Mais là, j'ai un doute.
En fut-ce ?


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Mais sinon je vois pas ce que...
Enfin tout est possible !

Samedi 19 juin 2010 à 11:57

J'ai froid, à peu près tout le temps maintenant, mais je pense que c'est la fatigue. Il me reste UN devoir, un seul, et il est hors de question que j'arrive mardi chez le docteur-à-oreilles en n'ayant pas fini. Je suis une caricature de moi-même dans le retard là, c'est du niveau quand même hein. Et puis j'ai cet espèce de mal de ventre bien reconnaissable, de stress, de purée mais c'est bientôt fini ou zut.

Perdus :
Un porte-mine, volatilisé... peut-être laissé sur un gratuit avec sudoku en cours.
Des lunettes de soleil. J'ai voulu faire ma maline et les laisser pendouiller par une branche de la boucle de mon sac, ça marche pas en plein Paris ça.
Un dictionnaire. Ouais je sais je fais fort. J'ai réalisé en janvier que je n'avais pas (plus ?) le dictionnaire d'orthophonie sur mon étagère, et j'ai commencé à me demander si je l'avais jamais bien eu. Il me le semble tout de même, mais ni les talons de chèque, ni mes comptes vaguement tenus, ni même les échanges de mail pour les commandes groupées de bouquin avec la promo n'arrivent à m'en apporter une certitude certaine. 
Timbres. rhâ merde je suis sûre que j'avais encore des timbres avec des jolis instrument de musique dessus, je me suis décidée à écrire à ma grand-mère ce qui arrive deux fois l'an... Ah si, ça y est, retrouvés après avoir retourné tout mon bureau et toutes les poches de tous les sacs de ma chambre. Purée, y'a des trombones PARTOUT !!
Kilos. Entre trois et quatre depuis le mariage de Goon, fin mai. Arrêter le grignotage c'est radical en fait. Vivement les soldes que j'aie de nouveau des futs à ma taille, ça devient pas possible. Même ma ceinture ne sert (serre) à rien.
Temps. vous croyez que je perds du temps là ?

Fracas
Plusieurs opéras. Quand je pense que je m'étais dit que ce blog me servirait à faire de beaux compte-rendus...
Les jeudis de l'Oulipo aussi, découverts cette année, avec une magnifique "vélo-lecture" de et par Paul Fournel le 10 juin dernier, dont j'ai manqué les dix premières minutes. La beauté des mots bien enfilés en collier, la légère mise en scène si adaptée, le plaisir gourmand de l'interprète, moment de bonheur absolu à écouter ça.
Et des projets encore pour les mots et la musique : Cyrano à la comédie française, aller faire la queue de dernière minute, un de ces soirs. Pelléas et Mélisande de Debussy, par curiosité, si je peux avoir une place. Parce que finalement j'ai beaucoup aimé la Walkyrie, où j'allais pour-voir et l'esprit dubitatif.
Et puis lire lire lire (et dormir), dès que j'aurai fini, pour le fracas des textes et des rêves.

Dimanche 14 mars 2010 à 22:27

La névrose tromboniphile progresse, ou quelque chose comme ça.
Vous savez comme on se souvient soudain qu'on n'a pas vidé ses poches avant de mettre son pantalon au sale ? On se précipite pour récupérer, souvent trop tard, un mouchoir, des tickets de métro, voire un billet soigneusement plié. Bon, là j'ai réalisé que j'avais laissé deux trombones adoptés dans la journée, argh, je cours, ils ne sont pas dans les poches du jean maintenant propre - par contre il y a des lambeaux de mouchoir en papier que je mets cinq minutes à évacuer - je retourne le panier de linge sale, vérifie la machine à laver, niet. Snif. J'en retrouve un finalement, le joli doré, par terre dans la salle de bain... Du coup j'ai vidé plein d'autres poches pour compenser, en prévision.

Mais surtout, j'adore lorsque quelque personne de mes amis commence à me signaler qu'il ou elle a croisé un trombone aujourd'hui, et s'est longuement demandé qu'en faire. A envisagé de le ramasser pour me l'offrir, puis a réfléchi que sûrement ça ne marchait pas comme ça, que seuls comptaient les trombones que j'avais moi-même trouvés ; a alors vaguement songé à le garder, s'est moqué en prétendant que ça ne l'intéressait absolument pas et a réalisé que ça faisait dix minutes qu'il ou elle cogitait sur le sujet en fixant à terre, perplexe, l'objet du délit.
Ca déteint je vous dis !
Comment personnaliser ses amis à peu de frais, et les reconnaître entre tous :o)

 

Vendredi 3 juillet 2009 à 14:53

Ma boîtàtrombones est pleine et commence même à déborder. Melle Moi me conseille de les relâcher dans la nature. Bof

J'ai repris un rythme veille-sommeil à peu près normal, lever matinal et coucher pas trop trop tardif. Probablement dû à un "retour" dans l'appartement parental. Tous les jours je m'assieds à une table avec des papiers et des articles et des tableaux et mon ordinateur. Mais je ne suis pas sûre d'avancer vraiment, ou alors à pas de fourmi.

L'été est là pourtant, un peu brusquement peut-être, mais j'aurai aimé avoir la tête libre, pouvoir m'éveiller entièrement dans la nuit et aller à la fenêtre voir l'orage éclater, au lieu de lutter pour l'endormissement. Prendre le temps d'en voir tous les éclairs, écouter intensément  les grondements tonnereux et apprécier la pluie qui s'avance à travers la place. J'aurai aimé passer ma journée à lire tout ce qui me tombe sous la main, journaux, revues, bouquins qui traînent autour de moi et m'attendent depuis des mois. J'en ai acheté sur des coups de tête, que je me suis interdit de lire ensuite avant la fin de l'année ("scolaire"), d'autres passent quelque temps à la maison par le groupe-lecture de ma mère, puis repartent irrémédiablement me semble-t-il.
J'aurai aimé être libre d'errer, de dormir ou de partir. Voyager, ailleurs, voir et sentir. Mais il fallait s'en donner les moyens avant.

Qui dit début d'été dit anniversaire, je me décide au dernier moment à organiser quelque chose, ça tourne parfois à la farce mais je n'ai pas encore envie d'y mettre trop d'énergie. En famille la célébration est d'ores et déjà repoussée à l'autre bout de juillet, au moins, c'est ainsi depuis plusieurs années.
Je serai à Londres le 10 finalement, entre chant et cousins.

L'été est suspendu, des projets existent mais dépendent de l'avancement d'un travail que je ne sais dans quelle direction mener exactement.
L'été est incertain mais j'espère encore ne pas le gâcher.


Jeudi 16 avril 2009 à 23:27

A 1000 km à l'est, où j'aimerai être, dans une ville qui se construit encore et toujours.
Du S-bahn, par la fenêtre je bois la vue, et compte pas moins de 11 grues de chantier dans mon champ de vision.

La chaleur est inattendue, les pauses nombreuses, les kilomètres innombrables.

Le soleil brille brille brille.
Aperçu de l'office des ténèbres du samedi saint dans la cathédrale. Balcon à l'étage pour les touristes. Agacement et perplexité à l'entente du bruitage intégré maintenant à tous les appareils photo numériques (en plus du bip au défilement) qui reproduit le son d'un appareil argentique lors de la prise. Il est particulièrement malvenu dans une église en pleine prière, et parfaitement étrange de toute façon : pour faire croire qu'on utilise un "vieil" appareil ? dans un souci de copie, de fausse authenticité, de perte des repères du réel physique ? peut-être pourrait-on intégrer un bruitage dans les paires de baskets, pour imiter les talons aiguilles ?
Dans la crypte les cercueils ouvragés des rois. Un triste "namenlos Prinz", tout petit.

Je ne repars pas sans Pfefferminz Tee, quelques Ritter Sport, du liquide lentille de chez Rossmann. Je m'offre un kaiserschmarnn avec de la Bionade - je n'ose pas emporter la bouteille.
Ma grand-mère m'offre les aimants des fameux
Ampelmännchen.

De la beck's lemon les pieds dans le sable, des käse-bretzel dans l'herbe. Quelques trombones. Des chocolats de Pâques. Des restaurants italiens et mexicain, des sushis.
Suivre le même rythme à six personnes pendant cinq jours.

A 1000 km à l'est le soleil se lève bien plus tôt.


Devant moi une vieille dame, le dos un peu voûté par les années, le chignon soigneusement piqué d'épingles d'où s'échappent quelque mèches, regarde, plisse les yeux pour essayer de reconnaître.
Elle essaye de retrouver les lieux qu'elle a connus.  
Elle est arrivée avec son jeune époux, dans une base militaire, marquée par les quatre ans d'occupation subis par son pays, à cause de ceux d'ici. Et la désolation l'a saisie, la tristesse la douleur. Le Tiergarten sans un arbre, transformé en champ de pommes de terre. La statue éventrée d'un cheval dans laquelle couche un homme. L'épuisement des berlinoises qui reconstruisent la ville à la main tout le jour durant, elles qui avaient tout perdu. L'incompréhension soudaine qui étrangle.
Et un élan d'amour pour ce pays, l'envie d'apprendre sa langue de se connaître et de construire ensemble.
Elle ne reconnaît pas ces lieux que l'on mettait des jours à atteindre depuis la France. Les changements ont été trop radicaux. En 60 ans pensez donc.
A l'aube de sa vie d'épouse et de mère, une vie chargée, elle a vécu ici, dans une ancienne maison d'ouvrier construite dans les années 30, et qui a semble-t-il été détruite il y a moins d'un an. Une maison qu'elle a rejointe, après trente heures de train, avec sa fille de quelques semaines née en France pour répondre à un père inquiet.
Elle regarde.
Qu'est-ce qui défile devant ses yeux ?

Entre jeunes allemands et français aujourd'hui on peut parler de la guerre. Et on est heureux d'être assis à la même table et de partager les mêmes verres.



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