gamace

( * célèbre réplique de Friends, saison 4 pour les intimes)

Fin novembre, miraculeux, réussit à s'organiser ma famille pour un week-end à Londres, week-end souvenir, week-end cousins, week-end sutout pour enfin inaugurer la ligne nouvelle et son terminus restauré : St Pancras.
Oui je sais bien que la reine est passée, la cérémonie, les présidents les directeurs tout le gratin mais soyons honnêtes : tant que nous 5, expatriés 3 années en Albion, afin que le chef de famille puisse nourrir de ses compétences le chemin de fer anglais, n'étions pas passés par là, ça comptait pour du beurre.

Départ pas trop matinal samedi, arrivée nouvelle donc, oyster card and everything.
Accueil chez les amis, maison vers Ealing (à l'ouest) ; pélerinage sur les lieux, les trajets mille fois parcourus, de la maison à l'école, Safeway, Sainsbury, the tube, les odeurs, les couleurs, le bruit de Londres.
Les petits cousins si parfaitement bilingues, presque anglais maintenant, que feront-ils un jour en France ?

Kensigton Church Street, notre 1er appartement, on refait la même photo qu'il y a 10 ans, elle servira pour les voeux, les 3 filles devant la cabine téléphonique.

ce week-end là à Londres j'ai vu

comme une illusion de dentelle victorienne

                                                                            
Nessie incognito en vacances à Richmond

 

 

                                                                                                                                                                                               

j'ai retrouvé aussi
les horaires de travail harassantes des banquiers anglais - remarquez je devrais vérifier mais c'est pas tellement mieux chez nous en fait. 

 

 

 

                                                                    enfin j'ai rencontré 

                                    
                                                Peter Rabbit peut-être, abandonné confiant

 

                                                            les amants de Saint Pancras

 

Après des vacances ou quand j'ai été coupée trop longtemps de la vie parisienne et de son tourbillon, j'aime bien regarder les pub à la télé. Parce qu'elles donnent l'état d'esprit du moment, l'évolution des mentalités. Parce que la pub suit la mode, ou essaye de la précéder, parce qu'elle fait la mode, une petite séance de publicité m'indique où on en est ici-bas.
Mais je ne suis pas du tout une enfant de la télé, la plupart du temps je déteste la pub, surtout l'affichage, qui vous enserre de toute part dans les longs couloirs du métro, réclame bruyante de couleurs qui manque d'écraser les voyageurs.
Mais quelque fois surprise ! la pub m'amène la clef de ma réflexion.

Merci donc à Courrier International d'avoir écrit noir sur blanc (ou presque)
" Travailler moins pour gagner moins et vivre mieux"
ah mais c'est que j'arrivais même plus à formuler ce raisonnement, avec l'autre excité.

Et puis (vous allez rire) merci à 30 millions d'amis, qui par une récente campagne d'affichage, fait ressurgir un concept oublié :
 

          tout ne se consomme pas

                                                                         ***

Voilà, voilà ce que j'aurai dû dire à ce petit con, lors d'une discussion du mercredi soir, les semaines où la Sorbonne était fermée/bloquée et où on était donc privés de répétition de chorale. On va alors au Duc, un peu plus haut dans la rue, et on passe les deux heures de répet en palabres, réunis en petits groupes par les affinités qui se déroulent.
C'était la semaine juste après le 2ème tour, Sarko nouvellement élu donc, on a dû commencer par là.
J'ai essayé de défendre mes doutes sur le bonhomme face à un baryton du choeur qui n'en avait aucun, et comme à court d'arguments (ce qui arrive assez vite je suis nulle en économie, finance et politique, ce qui résume un pays pour notre omniprésident) j'avais finit par lâcher que je votais à gauche par principe il avait répondu "mais on ne vote pas par principe !".
Bon, d'un côté il a un peu raison, mais mon esprit d'escalier m'a empêché de lui répondre que ce n'est pas parce qu'il n'avait pas de principes que c'était le cas de tous le monde. na.

Et puis on en est arrivé à la prostitution, la discussion s'est étendue à toute la table.
Et le même gusse soutenait que vraiment, il ne voyait pas pourquoi il faudrait interdire, défendre, légaliser sur le point. C'est un besoin humain après tout ! Et voilà, s'il voulait tirer un coup il fallait bien qu'il puisse le faire.

Toujours en compagnie de mon esprit d'escalier et soufflée par autant de décomplexion je ne trouvai rien à répondre. Un seul choriste a réellement essayé de trouver les arguments pour s'opposer à ce cynisme "humaniste".

Récemment sont parus deux livres sur la prostitution étudiante, dont un témoignage. Je n'ai lu que des extraits et je ne sais même plus les titres mais j'ai bien retenu ça : "la prostitution c'est comme un viol, mais rémunéré"
(ce qui déculpabilise le client pour s'autoriser à demander plus)

A bon entendeur

Maintenant que vous êtes initiés à la chose, je peux vous raconter
 qu'il est possible de faire une cartographie des lieux plus ou moins prolixes en trombones...

Ivry  Généreux. Sur le trajet du métro à l'hôpital pour mon stage, aller-retour lundi dernier, 5 trombones ! record battu.

le 16ème, Victor Hugo  (j'allais y déposer un dossier de mécénat, mais ohmygod que c'est loin le 16ème !) Et radin en plus. Devant une banque, un demi trombone, cassé quoi.

St-Lazare  Frustrant. Un joli trombone de couleur, un peu décoré ; et puis un inaccessible. L'air de rien, comme disponible, en fait subtilement trop pris dans le macadam.  
           (vous croyez que ça vient de quelqu'un qui s'apellait Mac Adam ?)