Je suis presque un peu gênée, parce que c'est pas le genre de la maison, mais je suis allée faire les soldes. :o)

J'ai acheté ce que j'avais décidé d'acheter, ce dont j'avais besoin, et puis j'ai acheté quelque chose dont je n'avais pas tout à fait besoin, qui était beau, chic, un peu cher, mais tant pis. 
Je ne m'achèterai pas de sac, je trouverai des petites sandales pas chères pour passer l'été, et je me suis acheté cette très belle paire de chaussures que j'espère avoir le courage de porter, oui, que je porterai.
Et puis j'ai essayé d'autres choses, je suis restée longtemps dans la cabine, à regarder ma bobine, heureuse de me trouver jolie, sous cette lumière, avec des habits neufs qui sont restés au magasin.
Je me suis dit qu'en fait notre apparence conditionnait le "style" qu'on pouvait adopter, si on décidait de ne pas s'en foutre. Je commence à "voir" peu à peu à quoi je pourrais ressembler. 

Je suis rentrée. Je me suis baignée, j'ai déjeuné au soleil, lu, travaillé.

J'essaye maintenant d'embrasser le mois de juillet, le mois d'août, septembre. 
Je suis encore ici pour un mois, et quelques jours. Encore plein de projets, un peu les mêmes que pour ces 4 derniers mois et qui n'ont pas tant avancé, mais ça m'est égal, toujours des plans sur la comète, toujours de l'enthousiasme, c'est la marque de famille.

Finir la peinture du plafond, des housses sur les fauteuils troués, repeindre des pieds de lampe moches, reboucher les trous du mur, peut-être scier des barreaux d'escalier. Motivée.
Profiter de mon dernier mois au cabinet libéral, lister le matériel, ou au moins celui que j'ai apprécié. Scanner ce que je peux.
Et puis mes affaires, en jeter encore, trier, laisser des choses ici, préparer ce qu'il faut faire remonter par la famille en août, et ce que je viendrai chercher en septembre. Les vêtements, les objets, les cours, les bouquins.
Préparer le mois d'août, le chant, les partitions, la nourriture compliquée, faut-il un sac de couchage ? Dois-je me débrouiller pour amener une bouilloire ? Appeler la prof de chant, et l'autre, s'échauffer régulièrement, les atours de concert, et un tapis de sol a-t-elle dit, et l'enregisteur. Donc l'ordi a priori.
Et puis le chantier, le passage par Paris, les billets, il manquerait des papiers, où se retrouve-t-on ? Quel jour ? Acheter des sandales pratiques, penser à avoir les bonnes fringues aussi.

Et septembre, un pari à prendre, on me propose ceci, qui n'est pas suffisant, mais qui me permettrait si ça marche de tester l'exercice mixte, de voir comment ça se passe en institution. 
Aurais-je assez de sous pour loger ailleurs, partir vraiment de chez mes parents, avoir un chez-moi, même si ce n'est que pour un an.

Pendant ce temps manger, dormir, travailler, vivre avec la famille et les amis qui vont passer.

Je m'attends à quelques phases maniaque. Tiens, d'ailleurs, faire une nuit blanche