Gros sentiment d'échec. Bien sûr on peut dire qu'il s'agit seulement d'un nouveau palier difficile, mais je ne peux m'empêcher de penser que j'ai stagné, même pas évolué, ou bien tourné en rond, retour au point de départ. Petites pilules du matin re-bonjour.
Je m'étais dit que je ne pleurerais pas en allant chez elle, je l'aime bien ma médecin traitant, mais j'y suis allée pendant des années version madeleine humide et ruisselante, et mercredi j'ai failli réussir à ne pas. Et c'est sur le sujet que je croyais réglé, décortiqué, dépecé, admis, que ça s'est déchiré. J'étais en colère déjà, sur d'autres choses, et là les grandes eaux.
Alors elle m'a reproposé les médicaments.
J'ai fini par dire oui.
Je suis allée dans une autre pharmacie pour ne pas tomber sur le petit jeune qui me fait toujours des sourires gentils.
Et je les prends bien comme il faut.
On va dire que ça a officialisé le truc. Je ne sais pas pourquoi je suis dans cet état-là, je me dis qu'il n'y a pas de raison, que plein de gens vivent pire et n'en font pas un fromage pour autant, mais ce n'est peut-être pas la première question ici. Alors j'ai arrêté de répondre bêtement ouioui aux gens qui demandent comment ça va, j'ai quitté un cours jeudi après-midi (mon cours le plus intéressant de la semaine) parce que je n'en pouvais plus et que j'étais incapable de me concentrer, j'ai annulé ma participation aux concerts de dimanche et mardi avec ma deuxième chorale, qui imposait des répétitions vendredi et samedi soir - je n'ai toujours pas écrit pour m'expliquer/m'excuser - et j'ai dormi quasiment tout le week-end.
J'avais une place pour le Lac des Cygnes dimanche où j'ai lutté contre le sommeil pendant trois heures, je me couche tôt, je ne me lève pas plus tôt pour autant, je dors dans le salon parce qu'il fait 13° dans ma chambre et que j'ai des plaques eczémateuses qui sont apparues et ma médecin dit que c'est le froid, et puis comme ça je dors moins crispée. Je regarde ma maman gémir encore de douleur de temps en temps, en croisant les doigts pour que ça s'arrête après l'opération jeudi, ma main gauche est couverte de croutes et griffures que je bande de temps en temps pour ne pas faire peur aux gamins que je babysitte, mon père a commencé une phrase sur le sujet qui paraissait tellement désobligeante que je ne l'ai pas laissé finir mais à part ça il s'en fout. J'ai fait ça pour que ça se voit que ça ne va pas je crois, ai-je dit au docteur-à-oreilles.
Je dors et j'accuse le coup, je n'ai même pas vraiment préparé mon entretien de demain pour mon mémoire j'espère juste de toutes mes forces que ça va marcher. Je me demande ce qu'il faudra que je fasse après, pour les gens autour. Pour l'instant je m'en fous je suis trop fatiguée. Blessée aussi je crois, faut-il toujours recommencer.
Je m'étais dit que je ne pleurerais pas en allant chez elle, je l'aime bien ma médecin traitant, mais j'y suis allée pendant des années version madeleine humide et ruisselante, et mercredi j'ai failli réussir à ne pas. Et c'est sur le sujet que je croyais réglé, décortiqué, dépecé, admis, que ça s'est déchiré. J'étais en colère déjà, sur d'autres choses, et là les grandes eaux.
Alors elle m'a reproposé les médicaments.
J'ai fini par dire oui.
Je suis allée dans une autre pharmacie pour ne pas tomber sur le petit jeune qui me fait toujours des sourires gentils.
Et je les prends bien comme il faut.
On va dire que ça a officialisé le truc. Je ne sais pas pourquoi je suis dans cet état-là, je me dis qu'il n'y a pas de raison, que plein de gens vivent pire et n'en font pas un fromage pour autant, mais ce n'est peut-être pas la première question ici. Alors j'ai arrêté de répondre bêtement ouioui aux gens qui demandent comment ça va, j'ai quitté un cours jeudi après-midi (mon cours le plus intéressant de la semaine) parce que je n'en pouvais plus et que j'étais incapable de me concentrer, j'ai annulé ma participation aux concerts de dimanche et mardi avec ma deuxième chorale, qui imposait des répétitions vendredi et samedi soir - je n'ai toujours pas écrit pour m'expliquer/m'excuser - et j'ai dormi quasiment tout le week-end.
J'avais une place pour le Lac des Cygnes dimanche où j'ai lutté contre le sommeil pendant trois heures, je me couche tôt, je ne me lève pas plus tôt pour autant, je dors dans le salon parce qu'il fait 13° dans ma chambre et que j'ai des plaques eczémateuses qui sont apparues et ma médecin dit que c'est le froid, et puis comme ça je dors moins crispée. Je regarde ma maman gémir encore de douleur de temps en temps, en croisant les doigts pour que ça s'arrête après l'opération jeudi, ma main gauche est couverte de croutes et griffures que je bande de temps en temps pour ne pas faire peur aux gamins que je babysitte, mon père a commencé une phrase sur le sujet qui paraissait tellement désobligeante que je ne l'ai pas laissé finir mais à part ça il s'en fout. J'ai fait ça pour que ça se voit que ça ne va pas je crois, ai-je dit au docteur-à-oreilles.
Je dors et j'accuse le coup, je n'ai même pas vraiment préparé mon entretien de demain pour mon mémoire j'espère juste de toutes mes forces que ça va marcher. Je me demande ce qu'il faudra que je fasse après, pour les gens autour. Pour l'instant je m'en fous je suis trop fatiguée. Blessée aussi je crois, faut-il toujours recommencer.