Ma chambre est sous les toits, chambre de bonne parisienne mal isolée, où l'on meurt de chaud en été et de froid en hiver. Et je résistais depuis début novembre, par une sorte de scarification, à utiliser le petit radiateur électrique. En accord avec Copenhague tout ça ; il faisait 14 encore dans la pièce, je dormais avec un pull et des chaussettes, c'était juste le différentiel sur/sous la couette qui empirait.
On a trouvé jeudi soir juste avant les vacances qu'il faisait un peu frais, et c'était clairement confirmé le lendemain. La température de ma chambre est passée en dessous de 10, samedi soir j'ai dormi dans le canapé du salon. L'espèce d'incompétent notoire qui est chargé des relations avec les locataires (nous), pourtant prévenu dès le vendredi matin, a dû avoir les oreilles qui ont sifflé tout le week-end. On a prêté le radiateur électrique aux voisins du 1er qui ont un bébé de 6 mois. On a du coup passé deux jours emmitouflés, on a ressorti les polaires, les plus gros pulls, les plaids, les bouillottes, et étudié avec attention le fonctionnement des espèces de coussins chauffants, qui est très bien expliqué sur Finis Africae.
Samedi aprem je suis quand même allée ramer sur la Marne. En double, l'un des trucs les plus instables. Avec un mec un peu soupe au lait avec qui je rame peu souvent. Il faisait bien bien froid. L'eau avait une drôle de consistance, et on avait de gros problèmes d'équilibre. Bon, l'eau de la Marne, j'ai déjà tenté, ça ne m'a pas traumatisée, mais ce jour-là non. Ah non. La polaire me tenait tout juste chaud. J'avais l'impression que mes doigts (nus, on peut pas tenir correctement les rames avec des gants), allaient tomber en morceaux dans l'eau - ça s'est amélioré finalement pasqu'on bouge les mains du coup le sang circule toujours jusque là je pense...
Mais vraiment l'idée de tomber là-dedans c'était pas possible. En plus, comme j'avais tout bien lu les petites lignes de l'explication du coussin chauffant, je me suis dit que sûrement l'eau était en surfusion et que si je tombais ça ferait une onde de choc et tout allait se solidifer autour de moi comme pour les chevaux en Russie...
Bon, on est pas tombés. M'enfin j'ai eu chaud, si l'on peut dire, et je ne trouvais pas d'explication à notre mauvais équilibre. Je sais que ce n'est pas mon point fort mais quand même.
Je n'ai compris qu'au retour : l'eau, bien froide, avait forcément une densité modifiée - ce qui se sentait même à chaque coup de rame - et du coup la portance était meilleure ! La ligne de flottaison plus basse, le bateau beaucoup plus instable.
Ah, ça sert un papa ingénieur.
Je suis retournée à la maison manger des papillotes en choeur pour contrer le froid. C'était bien comme début de vacances :o)
La suite aussi d'ailleurs. J'espère que vos Noël furent joyeux, chocolatés, avec ou sans pétard, souriants, un peu frais pour pouvoir s'emmitoufler, et se sentir bien chaud à l'intérieur.
(ah oui, et : le chauffage a été soudain réparé le lundi en fin d'après-midi, par des ouvriers qu'on n'a pas vus... La température de ma chambre, chauffée par l'immeuble en dessous, est repassée au dessus de la dizaine, m'enfin je ne tiens pas tellement assise à mon bureau pour bosser... C'est pour ça que j'ai rien fait, c'est pas ma faute !)
On a trouvé jeudi soir juste avant les vacances qu'il faisait un peu frais, et c'était clairement confirmé le lendemain. La température de ma chambre est passée en dessous de 10, samedi soir j'ai dormi dans le canapé du salon. L'espèce d'incompétent notoire qui est chargé des relations avec les locataires (nous), pourtant prévenu dès le vendredi matin, a dû avoir les oreilles qui ont sifflé tout le week-end. On a prêté le radiateur électrique aux voisins du 1er qui ont un bébé de 6 mois. On a du coup passé deux jours emmitouflés, on a ressorti les polaires, les plus gros pulls, les plaids, les bouillottes, et étudié avec attention le fonctionnement des espèces de coussins chauffants, qui est très bien expliqué sur Finis Africae.
Samedi aprem je suis quand même allée ramer sur la Marne. En double, l'un des trucs les plus instables. Avec un mec un peu soupe au lait avec qui je rame peu souvent. Il faisait bien bien froid. L'eau avait une drôle de consistance, et on avait de gros problèmes d'équilibre. Bon, l'eau de la Marne, j'ai déjà tenté, ça ne m'a pas traumatisée, mais ce jour-là non. Ah non. La polaire me tenait tout juste chaud. J'avais l'impression que mes doigts (nus, on peut pas tenir correctement les rames avec des gants), allaient tomber en morceaux dans l'eau - ça s'est amélioré finalement pasqu'on bouge les mains du coup le sang circule toujours jusque là je pense...
Mais vraiment l'idée de tomber là-dedans c'était pas possible. En plus, comme j'avais tout bien lu les petites lignes de l'explication du coussin chauffant, je me suis dit que sûrement l'eau était en surfusion et que si je tombais ça ferait une onde de choc et tout allait se solidifer autour de moi comme pour les chevaux en Russie...
Bon, on est pas tombés. M'enfin j'ai eu chaud, si l'on peut dire, et je ne trouvais pas d'explication à notre mauvais équilibre. Je sais que ce n'est pas mon point fort mais quand même.
Je n'ai compris qu'au retour : l'eau, bien froide, avait forcément une densité modifiée - ce qui se sentait même à chaque coup de rame - et du coup la portance était meilleure ! La ligne de flottaison plus basse, le bateau beaucoup plus instable.
Ah, ça sert un papa ingénieur.
Je suis retournée à la maison manger des papillotes en choeur pour contrer le froid. C'était bien comme début de vacances :o)
La suite aussi d'ailleurs. J'espère que vos Noël furent joyeux, chocolatés, avec ou sans pétard, souriants, un peu frais pour pouvoir s'emmitoufler, et se sentir bien chaud à l'intérieur.
(ah oui, et : le chauffage a été soudain réparé le lundi en fin d'après-midi, par des ouvriers qu'on n'a pas vus... La température de ma chambre, chauffée par l'immeuble en dessous, est repassée au dessus de la dizaine, m'enfin je ne tiens pas tellement assise à mon bureau pour bosser... C'est pour ça que j'ai rien fait, c'est pas ma faute !)