Février, grippe, satanée grippe, pas eu ça depuis longtemps. Médecin, consultations libres qui commencent à 14h, je suis là à 14h02, il y a déjà cinq personnes dans la salle d'attente et une dans le bureau.
Attente. Ma tête est comme gonflée, le nez de travers, le torse empesé, la nuque pleine de crampes et le corps au froid. Les gens se succèdent, ça avance peu à peu, les suivants arrivent, on devine peu à peu pourquoi chacun est là, certains patients se connaissent. Deux mamans avec un enfant d'une huitaine d'années chacune, un garçon, une fille.
Il y a des jeux et des livres pour enfants devant la cheminée de cette pièce sur cour d'un appartement parisien typique devenu cabinet médical. Le garçon va se chercher un livre. La petite fille a l'air de trouver que c'est une bonne idée et encouragée par sa maman se lève et s'approche de l'étalage. Je crois que c'est un peu haut pour qu'elle puisse vraiment voir les couvertures, ou pas, je ne sais plus.
Elle prend le premier de la pile et revient s'asseoir.
Mais enfin dit sa maman, on prend pas comme ça au hasard, on choisit !
J'ai eu un étrange sourire intérieur, le conseil m'a paru sensé, et je réalise soudain que c'est exactement l'inverse de ce qu'on m'a appris au même âge. Mais enfin, on ne choisit pas comme ça, on prend ce qu'il y a devant ! (qui me paraissait plus lourd de menaces, de culpabilité et de levage des yeux au ciel-mon-dieu-que-ces-enfants-sont-mal-élevés).
Et je ne suis pas rebelle dans l'âme.
Je médite.
Attente. Ma tête est comme gonflée, le nez de travers, le torse empesé, la nuque pleine de crampes et le corps au froid. Les gens se succèdent, ça avance peu à peu, les suivants arrivent, on devine peu à peu pourquoi chacun est là, certains patients se connaissent. Deux mamans avec un enfant d'une huitaine d'années chacune, un garçon, une fille.
Il y a des jeux et des livres pour enfants devant la cheminée de cette pièce sur cour d'un appartement parisien typique devenu cabinet médical. Le garçon va se chercher un livre. La petite fille a l'air de trouver que c'est une bonne idée et encouragée par sa maman se lève et s'approche de l'étalage. Je crois que c'est un peu haut pour qu'elle puisse vraiment voir les couvertures, ou pas, je ne sais plus.
Elle prend le premier de la pile et revient s'asseoir.
Mais enfin dit sa maman, on prend pas comme ça au hasard, on choisit !
J'ai eu un étrange sourire intérieur, le conseil m'a paru sensé, et je réalise soudain que c'est exactement l'inverse de ce qu'on m'a appris au même âge. Mais enfin, on ne choisit pas comme ça, on prend ce qu'il y a devant ! (qui me paraissait plus lourd de menaces, de culpabilité et de levage des yeux au ciel-mon-dieu-que-ces-enfants-sont-mal-élevés).
Et je ne suis pas rebelle dans l'âme.
Je médite.