Vendredi 18, baptême de Vélib'
Enfin, après 6 mois de présence, après que ma soeur a déjà une carte d'abonnement et tout et tout, j'essaye, gracieusement parrainée par un pianiste de moi presque inconnu.
On a essayé ce soir-là de faire un pot entre le choeur et l'orchestre, bon, à force on va peut-être y arriver, là on avait quelque chose comme 5 instrumentistes et 8 choristes et quelques anciens ou amis...
Tout ça serré dans un bar sans tellement de place, une fesse sur la banquette et l'autre sur un tabouret, dans une atmosphère qui respire l'alcool. Ben vi forcément, depuis qu'il n'y a plus l'odeur de la clope pour masquer le tout, ça sent le houblon distillé à plein nez.
Ben effectivement c'est lourd un Vélib, m'enfin après on se sent bien dessus, comme la bicyclette des vacances, sauf que c'est vraiment calibré pour petites santés, c'est-à-dire qu'on est perpétuellement coincé en 3ème vitesse et encore, on pédale dans la choucroute.
J'avais déjà voulu y recourrir il y a quelques temps mais la borne de devant la fac avait catégoriquement refusé de me délivrer une autorisation de pédaler, non mais j'vous jure, à Paris les gens sont impolis c'est dingue.
Et comme c'était la bonne semaine, le lendemain j'enfourchais encore, une moto cette fois. De temps en temps pour rentrer de l'aviron se propose pour me raccompagner un co-rameur motard, qui peux me déposer presque en bas de chez moi.
Ainsi samedi 19, il n'avait pas oublié son 2ème casque comme la semaine précédente et pouvait donc me prendre en croupe. J'empile donc sur moi tous les T-shirts et vestes que je peux avoir, car je commence à savoir qu'on a froid sur une moto à pleine vitesse. En général il me prête un immense imper rouge, qui doit me donner un look d'enfer sur l'autoroute lol.
Les premières fois quand les voitures freinent et se resserrent et qu'on voit le conducteur jouer de dextérité pour passer entre deux rétroviseurs on serre un peu les fesses - même si ça sert à rien je sais bien - ou alors on veut voir la route et à force de passer la tête sur le côté on se fait reprendre pasque du coup la moto penche.
Mais moi ma grande inquiétude en moto c'est qu'est-ce qui se passe si mon casque s'envole ?
ben oui, si la sangle sous mon menton qui est censée le retenir glisse passe sous ma lèvre puis dans un brusque à-coup saute au-dessus du nez ? Alors mon casque va jaillir au-dessus ! Puis retomber bien certainement dans le pare-brise d'une voiture derrière moi, qui va vouloir faire un écart, rentrer dans celle d'à-côté, qui se retournera, sautera par-dessus le muret ou emportera dans ses dérapages tout plein d'autres véhicules qui finiront tôles froissées.
Vision horrifiée de moi m'éloignant les cheveux à l'air la tête tournée pour contempler cet amas fumant.
nan ?