J'ai toujours été jalouse du chef d'orchestre, pasqu'il est le seul à avoir le droit de bouger avec la musique.
Bon je gigote pas mal aussi hein, en fait.
Mais c'est aussi très beau à regarder, comment il bat la mesure, ou pas, comment il pousse, soulève ou fait décoller son orchestre. Très drôle aussi parfois, s'il sautille et se balance sur ses pieds pour insuffler le rythme, et que parfois il est emporté et fait un bond sur son estrade. On n'entend pas forcément le bruit, et parfois si. Celui aussi de l'air qu'il brasse, de la baguette tapée sur le pupitre par inadvertance...
La supériorité du concert auquel on va sur l'enregistrement audio, outre une qualité de son et de résonance, c'est qu'on voit. On voit ces gens qui jouent de l'instrument, on voit des efforts, on en devine d'autres, les mains les bras les doigts les corps les visages. Les yeux vers le chef ou la partition. On voit les tournes de pages, on voit les archets, les mimiques échangées, sourires ou grimaces, les instruments qui ne jouent rien pour le moment, détente provisoire et incomplète. Voire même ceux qui n'interviennent plus qu'à la fin de l'acte, et s'éclipsent par la petit porte du fond de la fosse d'orchestre, plaisir de savoir les secrets d'interprètes du spectateur assis haut sur le côté.
On voit toutes ces choses qui ne font absolument pas partie de ce que le compositeur a écrit.
L'orchestre ou le chanteur a pour mission de produire un beau son, on ne s'occupe pas de l'effet visuel, il sera la conséquence de toutes les actions nécessaires à l'obtention de la musique.
Le danseur lui doit produire une belle image. Ses gestes, tout son corps se plie à cette discipline et tend vers ce but. Mais danser impliquer nécessairement de toucher le sol, d'y retomber, que les pieds frottent, que les jambes se croisent et que l'air se déplace parfois bruyamment. Le froissement des costumes. Aussi des inspirations et des soupirs, pour que la position, l'arabesque, la pirouette, la danse en fait se fasse telle que le chorégraphe l'a imaginée. Et la supériorité du ballet vu en direct sur l'enregistrement vidéo, c'est qu'on entend le bruit des pointes sur le parquet. Inimitable. Ineffaçable ou masquable, inhérent à l'exécution même. Et qui en fait toute la saveur.
L'amateur, celui qui aime, est peut-être celui qui veut voir la musique et entendre la danse.
Bon je gigote pas mal aussi hein, en fait.
Mais c'est aussi très beau à regarder, comment il bat la mesure, ou pas, comment il pousse, soulève ou fait décoller son orchestre. Très drôle aussi parfois, s'il sautille et se balance sur ses pieds pour insuffler le rythme, et que parfois il est emporté et fait un bond sur son estrade. On n'entend pas forcément le bruit, et parfois si. Celui aussi de l'air qu'il brasse, de la baguette tapée sur le pupitre par inadvertance...
La supériorité du concert auquel on va sur l'enregistrement audio, outre une qualité de son et de résonance, c'est qu'on voit. On voit ces gens qui jouent de l'instrument, on voit des efforts, on en devine d'autres, les mains les bras les doigts les corps les visages. Les yeux vers le chef ou la partition. On voit les tournes de pages, on voit les archets, les mimiques échangées, sourires ou grimaces, les instruments qui ne jouent rien pour le moment, détente provisoire et incomplète. Voire même ceux qui n'interviennent plus qu'à la fin de l'acte, et s'éclipsent par la petit porte du fond de la fosse d'orchestre, plaisir de savoir les secrets d'interprètes du spectateur assis haut sur le côté.
On voit toutes ces choses qui ne font absolument pas partie de ce que le compositeur a écrit.
L'orchestre ou le chanteur a pour mission de produire un beau son, on ne s'occupe pas de l'effet visuel, il sera la conséquence de toutes les actions nécessaires à l'obtention de la musique.
Le danseur lui doit produire une belle image. Ses gestes, tout son corps se plie à cette discipline et tend vers ce but. Mais danser impliquer nécessairement de toucher le sol, d'y retomber, que les pieds frottent, que les jambes se croisent et que l'air se déplace parfois bruyamment. Le froissement des costumes. Aussi des inspirations et des soupirs, pour que la position, l'arabesque, la pirouette, la danse en fait se fasse telle que le chorégraphe l'a imaginée. Et la supériorité du ballet vu en direct sur l'enregistrement vidéo, c'est qu'on entend le bruit des pointes sur le parquet. Inimitable. Ineffaçable ou masquable, inhérent à l'exécution même. Et qui en fait toute la saveur.
L'amateur, celui qui aime, est peut-être celui qui veut voir la musique et entendre la danse.
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